Édito du Maire

« Non, les collectivités locales ne sont pas responsables de la dérive des finances publiques ! ». Je m’opposerai contre cette ritournelle politico-médiatique infamante. Les communes votent chaque année un budget en équilibre et ne peuvent emprunter que pour l’investissement. Le projet de loi de finances 2025 prévoit un fonds de “précaution” qui sera une ponction de 3 milliards d’euros sur les recettes des quelque 450 plus importantes collectivités. Certes, nous ne seront pas directement touchés, nous n’avons pas un budget de plus de 40 millions. Par contre, amputer nos partenaires financiers de 81 millions pour la région Ile-de-France, de 27 millions pour le département de l’Essonne et de 2,5 millions pour Cœur Essonne Agglomération, c’est forcément une attaque des budgets communaux.
L’État nous demande de toujours faire plus, avec toujours moins. Comment engager la rénovation énergétique de nos bâtiments scolaires ? Comment planifier la construction du nouveau restaurant scolaire ou du futur centre-bourg ? Faudra-t-il supprimer des services périscolaires ? Faudra-t-il suspendre les subventions à nos associations ? Faudra-t-il augmenter les impôts locaux ? Faudra-t-il vendre le gymnase ou la médiathèque sur “Le bon coin” ? Pourtant, Il n’y a pas si longtemps le Gouvernement clamait : “S’attaquer à un élu, c’est s’attaquer à la République”. Maintenant, c’est ce même Gouvernement qui rackette et maltraite les élus en amputant leurs finances et leurs moyens d’action. Et pourtant, les maires restent les personnalités politiques préférées des Français. Jusqu’à quand…
Kim Delmotte.